Le syndrome de Rasmussen à début tardif : caractéristiques cliniques et thérapeutiques - 01/03/08
V. Jaillon-Riviere [1],
S. Dupont [4 et 5],
Françoise Bertran [2],
V. De la Sayette [1],
F. Beuvon [3],
M. Baulac [4 et 5],
Gilles Defer [1]
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Le syndrome de Rasmussen (SR) est une maladie inflammatoire chronique d’étiologie inconnue, caractérisée par une épilepsie sévère pharmacorésistante, un déficit neurologique hémicorporel et une hémiatrophie cérébrale d’installation progressive. Bien qu’elle soit considérée depuis longtemps comme une maladie infantile, cette pathologie peut apparaître à l’adolescence ou à l’âge adulte. Nous rapportons quatre observations de patients ayant débuté un SR au-delà de l’âge de treize ans et les avons comparés aux trente-trois cas colligés dans la littérature entre 1987 et 2004. Lors de ces débuts tardifs, la présentation clinique semble différente : l’évolution serait plus lente avec un déficit neurologique moins fréquent et une incidence plus élevée d’atteinte occipitale ou bilatérale, voire de tableaux mimant au début une épilepsie temporale ou comportant des mouvements anormaux. L’hémisphérotomie qui chez l’enfant, permet d’améliorer l’épilepsie et de freiner la détérioration globale, n’est pas possible chez l’adulte pour des raisons fonctionnelles évidentes. Des études récentes se basant sur le mécanisme physiopathologique présumé de cette pathologie, proposent l’instauration précoce de traitements immunosuppresseurs et/ou immunomodulateurs. Des études multicentriques contrôlées semblent indispensables pour définir une stratégie thérapeutique médicale consensuelle dans ces formes à début tardif.
Late onset Rasmussen’s syndrome: clinical and therapeutic characteristics. |
Rasmussen’s syndrome is a rare inflammatory brain disease characterized by severe intractable epilepsy, and unilateral progressive motor defect associated with controlateral hemispheric atrophy. The disorder usually affects children, although occasional reports of adult-onset Rasmussen’s syndrome have been reported. We report her four patients in whom seizures began in adolescence or adulthood with clinical and radiological symptoms suggesting the diagnosis of Rasmussen’s syndrome. We compared them with thirty-three cases described in the literature between 1987 and 2004.
While adult-onset Rasmussen’s syndrome may mimic the early-onset form, symptoms often progress more slowly and the neurological defect is more variable. Occipital lobe involvement appears to be more common than in the childhood form, and some atypical features may be noted such as bilateral hemispheric involvement or a picture of temporal lobe epilepsy or the présence of movement disorders at the beginning of the disease. Surgical hemispheric disconnection that appears the most effective treatment in children to improve seizure control is not indicated in adults for evident functional reasons. Based on recent pathogenic concepts, different medical treatments may be proposed. Large multicentric controlled studies are mandatory to define a clear medical therapeutic strategy in these cases of adult-onset.
Mots clés : Encéphalopathie épileptique , Épilepsie partielle continue , Début tardif
Keywords:
Epileptic encephalopathy
,
Epilesia partialis continua
,
Late-onset form
Plan
© 2007 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 163 - N° 5
P. 573-580 - mai 2007 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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